Visite de la ville de cahors

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1. Qu'est-ce?                         


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A l'époque gallo-romaine, la ville de Cahors avait pour nom Divona. Ce toponyme, d'origine celtique, était lié au culte des eaux et c'est à l'emplacement de la Fontaine des Chartreux que les historiens ont fini par situer cette source sacrée.

Les différentes recherches archéologiques qui ont été conduites par la circonscription des Antiquités Historiques du Midi Pyrénées, entre 1989 et 1991, paraissent confirmer cette hypothèse puisqu'un certain nombre de monnaies romaines (datant de 27 avant jusqu'à 54 après J.C) ont été remontées à la surface, depuis le fond de la galerie immergée. Ces pièces auraient été jetées en signe d'ex-voto au culte de Divona.

Le Moyen-Âge voit la donation, en 1362, d'un moulin associé à la résurgence de la source, concédé par l'Hôpital Saint Jacques à la nouvelle Chartreuse. Dès lors le lieu épouse le nom de "Fontaine des Chartreux".

Après un dallage récupéré dans l'ancienne église de la Daurade de la ville et installé au fond de la vasque au début du XIX ème siècle pour éviter les déperditions d'eau, la concession est ensuite la propriété de la ville de Cahors à partir de 1880 et la fontaine alimente, en eau potable, une partie de la commune et des environs.

Le Palais Duèze classé monument historique en 1886, plus communément appelé "Tour du Pape Jean XXII" est un édifice situé dans la partie haute de la ville, à l'est du Boulevard Gambetta et qui jouxte l'Eglise Saint Barthélémy.

Il daterait du premier quart du XIV siècle et du XVIème siècle. Selon les sources c'est le frère du pape Jean XXII (Jean Duèze, mort en 1326) qui aurait fait reconstruire la maison paternelle soit en 13000 soit pendant l'avènement de son frère à la papauté de 1316 à 1326.

Délaissé par la famille, puis ruiné et servant de carrière pour la reconstruction du Pont neuf de la ville en 1405, il ne subsite des bâtiments de l'époque qu'une tour un temps intégrée aux installations défensives de la ville. A l'heure actuelle, le bas de la Tour abrite une boutique de souvenirs et de produits régionaux.

Architecturalement, la Tour comporte 5  étages et fut réalisée en pierre de taille et en briques.

Erigée à partir du 12ème siècle à l'instigation de l'évêque Géraud De Cardaillac, sur les fondations d'une église batie en 650 par Saint Didier, elle fut consacrée en septembre 1119 par l'évèque Calixte II et sa construction fut terminée vers 1135. Elle présente une architecture similaire à celle dune construction militaire et la façade ajoutée au 14ème siècle la fait ressembler à un château fort.

Elle présente la particularité d'être une église sans transept, ce qui lui vaut de proposer des volumes et des proportions étonnantes. Le narthex est dominé par un clocher que deux tours ceignent de chaque côté. Le portail de la façade comporte une triple voussure ainsi qu'une galerie et une rose. Le portail nord, réalisé entre 1140 et 1150, est orné de sculptures représentant un Christ en Gloire et les apôtres. L'intérieur comporte aussi des éléments que l'on peut visiter : la grande sacristie, la chapelle Saint-Gausbert, le cloître, l'archidiaconé et le grenier du chapitre.

Bien que son nom évoque, de part son appellation ancienne, un temple dédié à la déesse Diane, ce vestige d'époque gallo-romaine (limite 1er et deuxième siècle de notre ère) et classé monument historique depuis la fin du XIXème siècle, est en réalité une partie des anciens thermes publics romains, dont les parties visibles de nos jours montrent une grande arcade qui s'ouvre sur une piscine incluse dans une sorte d'abside.

Réalisés en pierre de taille de grès et en petits appareils de briques et de pierre calcaire, les murs ceignent le vestige principal, au fond duquel ont été retrouvés des sols de mosaïque.

Témoin du passé historique lointain de la ville, cet Arc est visible de manière totalement gratuite sur la gauche de l'avenue Charles de Freycinet qui descend vers la gare.

Depuis la cathédrale Saint Etienne de Cahors, à droite du choeur, une porte ouvre sur le cloître gothique flamboyant. Érigé à partir de 1504 sous l'épiscopat d'Antoine de Luzech, il présente alors un riche décor de sculptures profanes mettant en scène des coquillards, des hommes en train de boire, des joueurs de musique ou encore un architecte au travail. Sur le pilier nord ouest se tient une des rares représentations religieuses que les protestants aient laissées en état lors des guerres de religion sanglantes qui émaillèrent l'histoire des environs: une vierge aux litanies qu'abrite un dais de coquilles.
Près de l'aile ouest la Chapelle Saint Gaubert, qui abrite à l'heure actuelle le trésor de la cathédrale dans un petit musée d'art sacré, possède des fresques datant du XVème siècle et représentant l'enfer et le jugement dernier.

L'accès au cloître est gratuit. Une participation est demandée pour l'entrée à la chapelle Saint Gaubert.

Classé monument historique depuis 1907, cet hôtel Renaissance accessible gratuitement en franchissant une porte cochère près de la place Saint James, fut à l'origine édifié pour l'archidiacre Gilbert de Massault autour des années 1520-1540. Jouxtant le cloître de la cathédrale voisine, la cour principale et le jardin sont flanqués de bâtiments richement ornés arborant des fenêtres à meneaux et des décors de style italien. L'intérieur (qui ne se visite pas cependant) renferme un escalier à mur noyau et à moitié tournante assez remarquable.

L'été les jardins, qui abritent l'un des "jardins secrets" de la ville, et la cour, recoivent diverses manifestations
culturelles et musicales.

LE PONT DU DIABLE: du haut de  ces tours 700 ans vous contemplent!

Construit au début du XIV siècle au cours des guerres franco-anglaises, le pont Valentré, par lequel on pénètre toujours dans la ville de Cahors mais uniquement à pied, constitue un exemple rare d’architecture militaire française de cette époque, et reste l'un des plus beaux ponts fortifiés du Moyen Âge encore visible. Vous n'aurez pas à le chercher longtemps tant il est vrai que ce véritable symbole de la ville dont il est aussi un des fleurons touristiques, est indiqué sur toutes les pancartes et les panneaux de signalisation. Au cas où vous vous perdriez, suivez donc le lit du fleuve, le pont normalement devrait se trouver dessus. Allez je suis pas chien je vous mets un petit plan comme ça vous aurez l'air moins perdu!

Si la visite guidée vous tente vous pouvez toujours vous adresser à l'office de tourisme de la ville pour bénéficier de leurs services, si vous préférez vous la joeur "solo" pas de problème, l'accès au site est entièrement gratuit bien entendu.

Son édification fut décidée par les Consuls de la ville en 1306, et des documents attestent que la première pierre fut posée le 17 juin 1308. C'est un pont résolument défensif quasi-parfait, si dissuasif que même les Anglais ne l’attaquèrent pas c'est dire! Il était destiné à défendre la ville des attaques venant du sud.

De forme légèrement bombée en son centre, il mesure 138 mètres de longs , et présente six grandes arches ogivales gothiques de 16,50 m qui sont restées dans un état de conservation parfaite, , avec des avant-becs crénelés, surmontées de trois tours carrées à créneaux et des mâchicoulis dominant l'eau de 40 mètres.
Deux barbacanes protégeaient son accès, mais celle du coté de la ville a disparue.

La construction devait entraîner la création d’un second axe commercial est-ouest, qui était jusqu’alors nord-sud. La ville subit ainsi une modification relativement importante et qui devait changer toute la cité. Une petite chapelle dédiée à la Vierge "veillait" autrefois sur la destinée du Pont mais on n'en garde aucune trace aujourd'hui
Il fut achevé en 1378.

La légende du pont Valentré 

Les cadurciens qui connaissent la légende attachée à ce pont se plairont à vous en conter leur version.  Voici celle que j'ai appris à transmettre à mes amis de passage:

On raconte que la constuction qui s'éternisait depuis un demi siècle fit pactiser le maitre d'oeuvre avec le diable.

Satan s'engageait à faire accélérer la cadence des travaux en échange de l'âme de l'âme du commanditaire du pont une fois le dit pont terminé. Or donc, les
travaux se terminent et l'échéance arrivant à son terme. L'homme qui n'a guère envie finalement de livrer sa belle âme à Belzebuth, demande incidemment à ce dernier de lui quérir de l'eau pour ses ouvriers, dans un crible, à la fontaine des Chartreux toute proche...

Comme il fallait s'y attendre, Satan ne put accéder à la demande, l'eau s'écoulant à chaque fois à travers les trous du crible avant qu'il ne puisse en faire la livraison! Et il perdit donc son pacte. Mais décidé à ne pas s'en laisser compter, il revient nuit après nuit, désceller la dernière pierre de la tour du milieu du pont, que les maçons remettent consciencieusement en place le lendemain!

En mémoire de cette légende, Paul Gout, architecte de la restauration du pont fera apposer en 1879 au sommet de la deuxième tour, dans la partie droite, une sculpture en pierre sur laquelle le petit démon semble accroché.

Voilà, en espérant que la visite vous a plu, n'oubliez pas le guide! Il serait quasiment "impensable" de passer un jour par Cahors sans vous arrêter admirer ce Pont Valentré, célèbre dans le Monde entier. Je vous laisse sur cette pensée et sur ce lien qui vous montrera le pont dans tous ces états, vieux qu'il est du haut de ses 700 ans, il fallait bien qu'on lui rendit hommage...

CAHORS

Cette petite ville, chef lieu de département et de canton du Sud Ouest de la France se situe à mi-chemin entre  les villes de Brive et Toulouse sur la RN20 et maintenant l'A20. Egalement bien située sur la ligne ferroviaire Paris Toulouse elle offre la possibilité de parcourir quelques milliers d'années d'histoire au travers des monuments qui la jalonnent.
Les voici en photos accompagnés d'un petit descriptif rapide. En cliquant sur les vignettes vous serez redirigé vers la page correspondante.